Actus

Une interview pour Kilda

Il y a quelques mois, nous avons été sollicités pour donner une interview… en Colombie ! Luz, une blogueuse habitant Cali, s’est prise de passion pour Kilda. Même si elle ne comprend pas le français, elle a beaucoup aimé les compositions de Thomas et la musicalité des voix dans l’interprétation théâtrale de la nouvelle. Elle nous a demandé si nous étions d’accord pour répondre à quelques questions, qu’elle diffuserait ensuite sur son site internet. Emballés par la proposition, nous avons échangé quelques mails et Luz nous a envoyé une série de 10 questions pour cadrer l’interview. Avant d’être renvoyées en Colombie, les réponses devaient être traduites en espagnol puisque nous ne le parlons pas… Nous en profitons pour remercier Nicolas qui s’est chargé de ce travail !

Pour retrouver l’interview de Kilda sur le blog de Luz, cliquez ici. N’hésitez pas à y faire un tour !

En juillet 2016, Clément répondait donc aux questions de Luz. Voici l’intégralité de l’interview en français.

Mieux vaut deux fois qu'une !

Clément et Thomas en studio

1. En quoi consiste le projet Kilda ?

Le projet Kilda est la réunion de trois domaines artistiques : l’écriture, la musique et l’interprétation théâtrale autour d’un univers singulier : l’archipel St Kilda, perdu dans l’Atlantique au nord de l’Écosse dans les Hébrides extérieures.

Kilda est d’abord une nouvelle que j’ai écrite en février 2014. En fait, j’avais depuis quelques temps cette histoire dans la tête. Il s’agissait au départ de quelques images éparses. Une île dans la brume, un vieux marin, l’océan… Deux ans plus tôt, j’avais découvert l’existence de l’archipel St Kilda et depuis ce moment là j’avais envie d’y situer une histoire. Mon idée a pris forme peu à peu et j’ai écrit. J’avais ensuite besoin de faire lire ma nouvelle. Avoir des avis, des retours est très important lorsqu’on écrit car c’est pour moi l’occasion d’échanger, d’avoir des conseils et donc de progresser. Bref, je l’ai envoyée à Thomas, un ami musicien. Celui-ci a beaucoup aimé l’histoire et l’ambiance de Kilda. Il m’a dit que ça lui évoquait beaucoup de sons, des mélodies, des atmosphères… Comme un film qu’il imaginait et auquel il ne manquait que la bande son. J’avais toujours rêvé de mettre mes écrits en musique et là, ça a tout de suite bien fonctionné. Je savais qu’il était motivé, qu’il ne laisserait pas tomber, c’était le plus important. Aujourd’hui le résultat est là, notre travail a payé ! Il a mis en musique Kilda. Pour l’interprétation du texte, j’ai décidé d’assurer la narration. J’avais envie de faire vivre mes mots. Nous avons collaboré avec Eric et Pierre pour enregistrer les voix des personnages. Au final, l’ensemble sonne un peu comme un conte musical, un livre audio ou encore une pièce radiophonique. Nous avons construit d’ailleurs un livret disponible en téléchargement sur notre site afin d’offrir un support physique à nos auditeurs pour s’imprégner davantage de l’univers de Kilda. Depuis le 13 octobre 2015, Kilda est disponible en écoute et téléchargement sur notre site internet.

2. Quand, comment, où et pourquoi ce projet a-t-il vu le jour ?

Le projet a vu le jour an avril 2014 à Lyon autour d’un burger dans un pub… écossais ! Thomas a commencé à me parler de ce qu’il avait ressenti en lisant ma nouvelle et il m’a dit : « ce serait génial de mettre ton texte en musique, un peu comme une bande-originale tu vois ». J’étais vraiment emballé. Kilda allait me permettre de réaliser un souhait : voir mes écrits mis en musique. Depuis que je connais Thomas, j’avais toujours eu envie de travailler avec lui sur un projet musical, on en avait parlé déjà un peu plus ou moins sérieusement. Donc là c’était l’occasion rêvée ! On a commencé à travailler ensemble d’abord par le découpage du texte et une lecture commune. Puis Thomas a commencer à travailler sur les compositions et me proposait ensuite les musiques. Beaucoup de travail mais le résultat en vaut la peine !

P1000865

3. Qui sont les membres du groupes ?

Kilda est avant tout un duo. Thomas est le musicien. C’est lui qui a composé toutes les musiques du projet, c’est également lui qui a géré toute la partie technique lors des enregistrements et du mixage. Il a réalisé le montage et il a bien bossé ! Il s’intéresse beaucoup aux musiques de films et aux musiques d’ambiance. C’est pour ça je pense qu’il a si bien réussi à capter l’ambiance de la nouvelle, l’essence de St Kilda. Il a crée une musique qui est en parfaite harmonie avec mes mots.

Je suis celui qui écrit et qui s’occupe également de tout ce qui concerne la promotion du projet : réseaux sociaux, animation du site… J’ai également réalisé quelques illustrations.

Pierre et Eric ont joué Carrick et McGregor. Ce sont deux acteurs amateurs qui ont répondu favorablement à notre annonce pour se prêter au jeu. Ils pratiquent le théâtre depuis quelques années.

Camille enfin, passionnée de dessin a réalisé la plupart des illustrations visibles sur notre site et sur le livret dont j’ai parlé précédemment.

4. Quels sont les buts et les objectifs à court et moyen terme ?

A court terme, le but est simple. Il s’agit de promouvoir le projet, de diffuser notre son pour que Kilda rencontre son public. C’est un projet exigeant, qui demande qu’on lui consacre un peu de temps mais je suis persuadé qu’il peut rencontrer un public.

A moyen terme, les objectifs sont multiples. Je rêve de pouvoir interpréter  Kilda en live. J’ai également écrit plusieurs poèmes autour de l’univers de St Kilda, de son histoire fascinante. Je souhaiterais pouvoir en faire une lecture comme une performance artistique. Cela permettrait aussi je suis sûr d’élargir le public intéressé, de dépasser le cadre d’internet, support principal de diffusion du projet. Enfin, j’ai apporté quelques modifications à mon texte depuis les enregistrements de l’année dernière. Je souhaiterais par la suite effectuer un nouvel enregistrement plus « professionnel » avec davantage de moyens pour proposer une qualité optimale. Voilà pour le moment. Et puis à la fin de l’année il y aura les résultats du concours de dessin que nous organisons. L’important est d’avoir toujours une actualité qui fasse vivre le projet, qui le rende vivant, qui maintiennent l’attention. C’est le seul moyen d’exister sur internet !

5. Quel est le parcours, les antécédents artistiques du groupe ?

Avant Kilda, Thomas a toujours été passionné par la musique. Il joue du violon, du piano, de la guitare… Depuis six ans maintenant, il compose régulièrement, c’est une vraie passion chez lui. Au début de l’année 2014, il a sorti un album vraiment intéressant que je vous invite à écouter, Beyond the ruins. Onze titres que vous pouvez découvrir sur le site internet de Thomas et qui révèlent une partie de son univers musical. J’avais écouté avant qu’on lance le projet Kilda et j’avais trouvé ça vraiment bon. J’avais vraiment envie qu’on travaille sur un projet commun.

De mon côté j’ai pas mal écrit depuis que je suis adolescent. De la poésie notamment, je vais d’ailleurs bientôt être publié dans la revue Verso. J’ai déjà tenté une expérience un peu similaire il y a 4 ou 5 ans sur la mise en musique d’une suite de texte mais ça n’a jamais vu le jour. Le musicien doit être motivé et ce n’était pas le cas.

Kilda projet, musique, voix, écriture, studio, enregistrement

6. Quelle est la philosophie, l’idéal qui inspire Kilda et quel est son apport social et culturel ?

L’idéal, la philosophie qui inspire le projet Kilda ? Bon personnellement quand j’écris il y a une volonté de m’adresser à l’intelligence du public. Son imagination également. Par exemple la fin de ma nouvelle est sujette à interprétation. Que va-t-il advenir de McGregor et de sa cargaison ? Va-t-il revenir « en sauveur » auprès des siens ou va-t-il échouer et donc compromettre les chances de survie de la communauté ? Chacun peut se faire son avis, il y a des éléments qui peuvent faire pencher pour l’un ou pour l’autre. C’est au lecteur ou à l’auditeur de choisir ce qui lui va le mieux ! A travers cette histoire, c’est notre situation contemporaine qui est questionnée. Parviendra-t-on à assurer notre subsistance ? Offrirons-nous une chance à nos enfants ? A travers l’histoire de Kilda, c’est toute cette symbolique qui peut apparaitre.

L’apport du projet est à mon avis multiple. Il permet de faire dialoguer les arts entre eux et de faire découvrir l’histoire tragique et singulière de la communauté de St Kilda. La fragilité de l’homme est un élément central ici.

Kilda est donc un projet exigeant, qui s’adresse à l’intelligence des gens. Il parie également sur la curiosité et l’ouverture d’esprit d’un public en soif de nouvelles découvertes.

7. À quelles difficultés avez-vous été confrontés ?

La principale difficulté a été de pouvoir accorder nos emplois du temps respectifs dans le processus de réunion qui s’est mis en place, dans la création des musiques, les enregistrements, le montage… Nous sommes tous amateurs, c’est pour ça que Kilda a mis plus de temps que prévu pour voir le jour. J’imaginais que les délais seraient plus courts et j’avais parfois l’impression qu’on y arriverait jamais ! Mais on apprend beaucoup et c’était une très belle expérience.

L’autre grosse difficulté se trouve dans la promotion du projet. C’est très difficile pour un projet amateur comme le nôtre, sans moyens, de trouver son public. Sur internet, on est hyper sollicité et on zappe d’une page à l’autre sans prendre le temps d’approfondir ce que l’on voit. Or Kilda est un projet auquel il faut consacrer du temps pour en découvrir toutes les richesses. Notre travail dure 30 minutes au total mais aujourd’hui on ne prend pas souvent ce temps… Il faut donc sans cesse essayer d’attirer le public. Car je suis persuadé de la qualité de ce projet. C’est pour ça je pense qu’il faut que nous arrivions à dépasser le cadre d’internet pour aller plus loin. On réfléchit sur la création de flyers que l’on pourrait déposer dans des lieux culturels pour faire connaitre Kilda. Mais tout cela n’est pas facile et prend du temps !

8. Comment s’est déroulée la diffusion du projet, quels moyens de communication ont été utilisés ?

J’en ai déjà plus ou moins parlé brièvement. La diffusion du projet s’est faite sur internet. Via notre site internet d’abord, avec la publication régulière d’articles qui permettent de créer un « univers Kilda« . Sur les réseaux sociaux (facebook et twitter) nous avons diffusé le contenu du projet sur notre page ainsi que dans des groupes d’internautes potentiellement intéressés. Enfin nous avons diffusé le projet auprès de nos contacts mails. Nous tenons d’ailleurs à remercier tous ceux qui ont partagé notre musique sur facebook notamment, c’est comme ça que se fait la diffusion !

Enfin il y a la communauté qui s’est crée autour de nous sur WordPress, les échanges avec les autres blogueurs… Et cette interview qui permet de diffuser notre projet ailleurs, merci à toi Luz !

9. Quels sujets avez-vous enregistrés ? Est-ce du contenu inédit ?

Nous avons enregistré la nouvelle Kilda, interprétée par plusieurs voix. Eric joue McGregor, Pierre joue Carrick et moi-même le narrateur. Il s’agit bien sûr d’un contenu inédit puisque c’est la première fois que nous avons enregistré Kilda.

10. Comment contacter le groupe ?

Pour nous contacter, une seule adresse mail : projetkilda@gmail.com

Vous pouvez également nous adresser vos messages sur notre page facebook (Kilda) ou sur twitter (@projetkilda). Nous sommes aussi présents sur deux plateformes pour la diffusion de notre musique : SoundCloud (Projet Kilda) et Youtube (Kilda). Vous pouvez vous y abonner !

Enfin nous avons un site qui est bien fréquenté avec près de 40000 vues (55000 aujourd’hui ! 😉 ) depuis le lancement de Kilda (www.kildaprojet.com). N’hésitez pas à vous y abonner pour être tenu au courant des prochaines actualités liées au projet.

Clément Bollenot pour Luz, juillet 2016

25 réflexions sur “Une interview pour Kilda

  1. Pingback: HOY REGRESO CON… ¡KILDA EN DIEZ PUNTOS! | lusalo14

  2. Pingback: Kilda présente : – La cabane des artistes

Laisser un commentaire