Voyage

Road trip en Écosse #7 : Fort William et les Highlands

C’est déjà le septième épisode de notre road trip estival en Écosse (du 26 juillet au 11 août 2017), toujours rédigé à partir de mon carnet de bord. C’est avec de bonnes chaussures de marche et un gros sac à dos  que nous sommes partis à la découverte d’un pays à la beauté fascinante. Récit de voyage.

(Pour visualiser les photos en qualité optimale, il suffit de cliquer dessus).

7- Fort William, le paradis des randonneurs (1er août 2018)

On traîne un peu ce matin. Le train quitte Oban à 12h11 exactement (les trains sont très à cheval sur les horaires ici !) et nous en profitons pour dormir un peu et flâner. Pas de petit déjeuner à l’hôtel cette fois-ci, nous retournons donc à l’Oban Chocolate Company. Notre table d’hier est libre et nous arrivons juste avant le rush, comme hier, c’est un signe !

Nous commandons les excellents Dark hot chocolates et les Scones with homemade berry jam auxquels nous ajoutons une assiette de gaufres au sirop d’érable accompagnées de fraises : on se régale et ça change un peu des deux derniers Scottish breakfast.

11h30. Il est déjà temps de quitter les lieux. Nous serions bien restés un peu plus longtemps dans ce port bien agréable. Mais il faut se rendre en avance à la gare pour avoir une place dans le train. Jusqu’à présent, tous les billets que nous avions réservés nous attribuaient des places dans les trains régionaux que nous empruntons. Mais pour le voyage du jour, nous n’en avons pas. Mieux vaut donc entrer parmi les premiers dans le train pour prendre les meilleures places sur lesquelles ne sont pas posées de petites pancartes « Reserved ». Et avoir de la place pour poser nos sacs à dos aussi. Il est l’heure, le train s’ébranle et quitte The Gate of Isles. Au programme, 1h20 de train direction Crianlarich où nous effectuerons un changement en direction de Fort William. C’est l’occasion d’admirer une nouvelle fois les paysages —Loch Awe notamment— et d’écrire dans mon carnet de bord mes impressions d’Oban.

14h24. Le train quitte la gare de Crianlarich, direction Fort William sous une légère bruine. L’horizon est embrumé, chargé de nuages noirs. Une fois de plus, le temps nous plonge dans l’ambiance locale ! Si les paysages traversés jusqu’à maintenant étaient somptueux en tous points, le trajet entre Crianlarich et Fort William s’avère absolument magistral, breathtaking comme ils disent ici. D’abord nous traversons une forêt. Ici aussi les branches cinglent les vitres des wagons, comme si elles ne voulaient pas nous laisser aller plus loin sur le chemin dans le cœur des West Highlands. Nous voici parmi les montagnes, imposantes, qui dominent de petites vallées marécageuses. Ici, les sols sont propices à la confection de whisky bien tourbés. La lande est désertique, rien ne vient troubler la sérénité sauvage des lieux. Une ferme en ruine vient nous rappeler l’âpreté de la vie ici. La beauté a un prix.

Le long de la paroi des montagnes on peut voir des cascades qui viennent nourrir les nombreux cours d’eaux qui jalonnent la lande. A la lisière des bois, je vois une biche et son petit qui relèvent la tête à notre passage, surpris d’être dérangés pendant leur repas… Les miles se succèdent et les seuls habitants de la région semblent être les moutons qui broutent, indifférents aux merveilles qui les entourent. Les stations défilent au milieu de nulle part. Et pourtant, il y a des humains qui vivent ici, loin de la folie, loin du vacarme. Sur une piste, on aperçoit quelques randonneurs à la recherche d’une aventure into the wild

Fort William c’est vraiment LA ville des randonneurs. On y voit des dizaines de personnes qui arpentent les rues, grosses chaussures aux pieds et énormes sacs sur le dos. Beaucoup partent à l’assaut de Ben Nevis, le plus haut sommet de Grande Bretagne (1344m). Si la hauteur ne semble guère impressionnante, l’ascension s’avère souvent difficile, le temps étant très changeant et il n’est pas rare qu’il y ait des tempêtes de neige même en été ! La ballade aller retour dure 8h pour un bon marcheur et il est nécessaire d’être bien équipé pour arriver au sommet. Fort William, c’est aussi la ville où il pleut 300 jours par an pour plus de 2000 mm de précipitation. Lorsque nous arrivons, il s’agit visiblement de l’un  de ces 300 jours… L’artère principale est très animée avec ses commerces (dont beaucoup de boutiques de matériel pour randonneurs !), ses restaurants et ses pubs. Nous allons déposer nos affaires dans un hôtel sympa mais assez cher (comme il y a beaucoup de demande en été, les prix des logements sont assez élevés) puis nous partons en exploration.

Nous empruntons un sentier qui monte sur Cow Hill au milieu de la forêt. Sur le chemin, nous croisons un vieil homme avec ses chiens qui chaleureusement nous conseille un itinéraire. Les gens d’ici sont vraiment sympas ! Nous continuons de grimper puis nous tournons vers la gauche : le chemin conduit à un superbe point de vue sur Fort William et Lochaber avant de plonger vers la vallée de Glen Nevis.

Vers 18h, nous sommes surpris par une grosse averse. Sans nos capes de pluie, nous décidons de rebrousser chemin, c’est plus prudent : le Ben Nevis est noyé dans les brumes, le temps n’est pas prêt de se lever. C’est attablé au Geographer que nous observons la pluie s’abattre avec une rare intensité sur les pavés de la rue. Espérons que le lendemain soit l’un des 65 jours de soleil que l’on peut croiser par ici !

A suivre…

Clément B.

18 réflexions sur “Road trip en Écosse #7 : Fort William et les Highlands

  1. Haha tu aurais du le dire que c’était un carnet de voyage !

    Chouette article en tout cas, j’espère avoir l’occasion d’aller en Ecosse un jour, surtout que je viens d’acheter un « lopin » de terre dans les Highlands à mon fiancé ! Bon, il n’est pas encore au courant, son anniversaire c’est dans 16 jours lol

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