Voyage

Road trip en Écosse #16 : Voir Glasgow et partir

Seizième et dernier épisode de notre road trip estival en Écosse (du 26 juillet au 11 août 2017), toujours rédigé à partir de mon carnet de bord. C’est avec de bonnes chaussures de marche et un gros sac à dos que nous sommes partis à la découverte d’un pays à la beauté fascinante. L’aventure touche à son terme aujourd’hui, dans les rues de Glasgow, ville où bat le cœur de l’Écosse. Neuf mois jour pour jour après cette journée, retour sur dernière étape inoubliable.

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16 – Voir Glasgow et partir (8 août 2017)

Il fait beau sur Inverness ce matin. Après un excellent breakfast, nous prenons congés de notre hôte, direction la gare. Le train part à 9h41. Il arrive à Perth à 11h56. Le temps de sauter dans un second train, celui pour Glasgow, départ prévu à 12h12. Sur le trajet, nous retrouvons avec plaisir certains paysages typiques des Highlands. Le relief nous entoure, recouvert d’une lande qui tire sur le mauve. Nous traversons quelques forêts puis le relief s’adoucit et les champs font leur apparition. La région est plus tournée vers l’agriculture. Le trajet passe vite, nous sommes vite à Perth. La gare est très jolie, typique de l’architecture du XIXe siècle. Le trajet jusqu’à Glasgow Queen’s Street dure une heure. Nous traversons des paysages beaucoup plus familiers faits de petites forêts, de champs et de prés destinés aux troupeaux (vaches, moutons). À l’approche de Glasgow, les constructions se font de plus en plus denses : la grande ville approche et nous sommes presque au terme de notre voyage…

Inverness – Glasgow via Perth : jolie balade !

Glasgow n’a rien à voir avec Edimbourg. Lorsqu’on sort de la gare, c’est dans une grande ville que nous nous retrouvons projetés. Nous sommes dans la ville la plus peuplée du pays (environ 600000 habitants). Heureusement que nous avions une première transition à Inverness depuis notre départ d’Uig. Sinon le choc aurait pu s’avérer plus violent encore ! Les distances sont plus longues, les rues plus larges, la circulation plus dense, les bâtiments plus grands… Une bonne étape pour se remettre en mode urbain. Nous descendons sur Georges Square où nous sommes accueillis par un festival de cornemuses. De quoi rester dans l’ambiance locale ! Nous nous posons un moment, sous un beau soleil et une douceur agréable avant de poursuivre notre exploration des rues du centre. Ici aussi, on trouve beaucoup de bâtiments en pierres ocre. Au fond, la river Clyde se dessine. Nous marchons ensuite le long de Sauchie Hall et Buchanan Street qui nous font penser à la rue de la République à Lyon, avec ses magasins et son aspect fourmilière. Nous remontons ensuite vers la cathédrale gothique St Mungo, datée du XIIIe siècle, dédiée au Saint patron de la ville. Il s’agit de l’un des rares édifices religieux de l’époque à avoir survécu à la Réforme. La construction est un peu noircie mais majestueuse. L’intérieur est noyé par une douce lumière filtrée par les vitraux. La voûte est construite en bois et au milieu de l’édifice, un jubé de pierre délimite le chœur. En dessous, c’est la crypte à demi enterrée où l’on peut voir la tombe de St Mungo. Une fois sortis, nous grimpons sur la colline qui surplombe la ville. Celle-ci est recouverte par une impressionnante nécropole. Au sommet, nous avons une jolie vue sur la ville. Au loin, on peut voir Celtic Park, le stade mythique du Celtic Glasgow. Le soleil brille toujours. C’est la première fois en 15 jours que nous passons l’après-midi en tee-shirt ! Nous redescendons ensuite pour visiter Provand’s Lordship, la plus ancienne maison de Glasgow, dernier souvenir de la ville médiévale daté de 1471. Nous continuons notre descente vers le centre et nous croisons d’étonnants murs peints, témoin de la grande vitalité artistique et culturelle de la ville (il y a à Glasgow  beaucoup de musées gratuits, mais nous avons privilégié les extérieurs, d’autant plus que la plupart ferment à 17h). Les bâtiments se succèdent, mélange d’anciens et de modernes, montrant la reconversion réussie de la ville suite à son passé industriel. Pas de doute, l’ambiance est différente ici, plus populaire, plus écossaise, moins touristique. On trouve des musiciens à tous les coins de rue. Beaucoup de mendiants aussi. Ici, on voit les échecs et les contradictions du capitalisme plus que dans tout le reste de l’Écosse.

Pour notre dernière soirée en Écosse, nous allons tout d’abord nous poser au Scottia, un pub authentique, loin des circuits touristiques. Celui-ci affirme être le plus ancien de la ville. On pourrait lui donner raison, le bâtiment est ancien, l’intérieur en bois sombre est garni de petits recoins mystérieux et les banquettes sont confortables. Il s’agit du repère des poètes et des écrivains, ça tombe bien ! Nous lions conversation avec deux écossais, la cinquantaine, qui parlent un peu français et même italien. Nous échangeons dans les trois langues (avec leur langue natale of course !). Ils nous conseillent pour goûter les whiskies et nous parlent de leur pays en taclant les anglais au passage ! Un moment très agréable, les écossais sont vraiment très sympathiques !  Nous échangeons ensuite avec un couple de nantais, la cinquantaine également, qui repartent le lendemain pour la France après deux semaines bien remplies. Nous faisons part de nos découvertes respectives pendant que je déguste un Arran 10 yrs suivi d’un Cragganmore 12 yrs. Excellent moment dans un pub chaleureux et authentique que je recommande vivement, surtout qu’il n’est vraiment pas cher ! Pour finir la soirée et manger un morceau, nous traversons le parking pour nous installer au Mono, restaurant végétarien ouvert en 2002 dans un ancien bâtiment ferroviaire (?) / station de métro (?), autre exemple réussi de reconversion urbaine, très à la mode en Écosse. Comme lors de notre premier repas à Édimbourg, je commande un excellent fallafel burger. Une façon de boucler la boucle.

Épilogue

Mercredi 9 et jeudi 10 août nous sommes passés par Londres avant de retrouver la France. Londres étant en Angleterre et pas en Écosse, je ne vais pas raconter les détails de ce que nous avons fait, vu et mangé pendant ce « weekend » là. Ce que je peux vous dire c’est qu’en plein mois d’août, la capitale anglaise est bourrée de touristes et de voitures et que le jeudi on s’est fait saucer comme jamais on ne l’avait été en Écosse !  À six heures de matin, le vendredi 11 août en traversant la gare de King’s Cross, nous sommes passés devant le chariot d’Harry Potter à moitié enfoncé dans le mur, prêt à partir pour de nouvelles aventures. On aurait pu se tromper de voie, atterrir sur le quai 9 3/4 et reprendre la direction de l’Écosse et de ses paysages magiques. Là-bas, il n’y a même pas besoin de Poudlard sur les rives des lochs.

FIN

Clément B.

14 réflexions sur “Road trip en Écosse #16 : Voir Glasgow et partir

  1. Excellent Clément !
    Sympa ces photos, j’aime beaucoup ces rencontres avec les locaux, c’est tellement enrichissant.
    Bonne journée.
    Tony
    PS: Ce jour, je vais déguster un Glenfarclas 15 ans d’age à ta santé, arômes de caramel et de fruits confits…

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  2. C’est étonnant, à lire sans se projeter, j’ai eu l’impression d’être à Saint Étienne avec le Pilat, le Forest voisins et leurs rocheuses naturelles… c’est beau un carnet de bord, je fais cela aussi, mais rarement lors de mes voyages, je suis trop » dedans » je pense, impossible d’être observateur… c’est un exercice intéressant…

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    • Oui j’ai fait ça lors des pauses (train, pub, etc) en observant autour. Pour avoir une trace de mes impressions à chaud ! Sauf pour St Kilda, trop à raconter j’ai terminé le récit plus tard.
      Tu es de Saint Etienne ?

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      • Je suis de Toulouse, mais j’ai longtemps bossé dans un organisme dont le siège est à Saint-Etienne et mon amoureuse durant 10 ans résidait Lyon, ce qui fait que j’étais très souvent dans la région… des dizaines de milliers de photos, de milliers de mots/récits… Oui, moi aussi j’écris à chaud, dans l’instantané du Présent immédiatement vécu, c’est très bon ça!

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      • Je suis amateur d’Art contemporain et de ce fait suis devenu amoureux de Lyon depuis sa première Biennale en 1995 je crois, jusque là, je connaissais peu…. Puis il y a eu cette rencontre avec Céleste qui m’a fat mieux connaitre Lyon, nous avons ainsi assisté à l’émergence de cette nouvelle ville de la Confluence… Pour l’écriture, oui, Clochards Célestes, oui, à voyager ainsi et à prendre notes…., je procède de Mille manières différentes, sinon que je rapporte plutôt la vie et le réel de l’Intime, du perceptible et de l’invisible plutôt que de ce que je vois… Et puis, je ne suis pas un « écrivain »…

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