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Un « poème ferroviaire » publié dans Lichen

Bonjour à toutes et tous,

Comme d’habitude le dernier jour de chaque mois, parution de la revue Lichen ! J’ai le plaisir de figurer au sommaire de ce trente-septième numéro dans lequel figurent quarante-six poètes dont les amis Yve Bressande et Colette Daviles-Estinès.

Lichen privilégie toujours la forme courte, pour ce qui constitue son ADN. Dans ce numéro, je signe « un poème ferroviaire » dixit Élisée Bec, le fondateur de la revue. J’aime la formule !

Voici donc le lien vers le sommaire de ce trente-septième numéro que je vous invite à découvrir. Je vous reproduis également mon « poème ferroviaire » ici :

en revenant de la plage dans le TER
y avait cette fille en short
qui regardait par la fenêtre
elle pleurait
et elle était belle
elle était belle parce qu’elle pleurait
parce que comme ça à travers sa fragilité esquissée
sa beauté devenait presque accessible
                     palpable
j’ai pas osé lui parler je respecte trop la tristesse
j’ai pas osé lui parler
elle était beaucoup trop belle pour moi
j’ai pas osé lui parler
j’ai préféré croire qu’on se reverrait
j’ai pas osé lui parler et bousiller une scène de son film
j’ai pas osé lui parler
pour qu’elle reste dans son rôle
j’ai pas osé lui parler maintenant je m’en veux
j’connais même pas son nom

 

©Clément Bollenot, janvier 2019

Train en gare de Crianlarich, Ecosse ©Camille Peney

8 réflexions sur “Un « poème ferroviaire » publié dans Lichen

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