Les îles décrites dans la nouvelle Kilda sont bien réelles. Il s’agit de l’archipel St Kilda, un endroit isolé dans l’Atlantique, au nord de l’Ecosse, dans les Hébrides extérieures. Composé de quatre îles principales (Hirta, Soay, Boreray, et Dùn) et de trois îlots, les Stacs (Stac Lee, Stac an Armin et Stac Levenish), St Kilda connaît un rude climat et l’océan, souvent démonté, rend particulièrement hasardeuse la navigation autour de ses côtes. Les flots viennent en effet souvent s’écraser avec violence sur les falaises de Conachair, les plus hautes du Royaume-Uni.
Lorsque j’ai découvert l’existence de cet archipel, j’ai voulu en apprendre un peu plus. Ce que j’ai découvert m’a semblé à tel point fascinant que j’ai tout de suite réfléchi à l’idée d’y situer un récit.
Il n’y a pas d’arbres sur ces îles battues par les vents. Il n’y a que de l’herbe et quelques plantes basses qui s’agrippent désespérément aux sols tourbés (avis aux amateurs de whisky !). On y trouve aussi des algues, du lichen, des rochers, des galets, un peu de sable, de la pluie et peu de soleil. Rien de très accueillant. Morceau de terre abîmé en mer, St Kilda est pourtant le paradis des oiseaux. L’archipel est d’ailleurs la zone de reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux marins : fous de Bassan, macareux moine et fulmars boréal y prospèrent en toute quiétude. Il existe aussi une colonie de moutons noirs sauvages sur l’île de Soay. Une espèce petite et robuste, taillée pour la dureté de la vie aux confins du monde.
Sur ce territoire désolé et loin du temps, des hommes ont pourtant vécu, construisant leur existence face à l’hostilité des éléments. Des traces d’occupation datant du néolithique ont ainsi été retrouvées. Il est certain que l’île d’Hirta fut occupée continuellement depuis l’âge du Bronze jusqu’à 1930, date à laquelle furent évacués les derniers insulaires. La communauté qui occupa l’archipel pendant plus de deux mille ans développa un mode de vie original basé sur l’entraide et la solidarité, un peu à l’image du socialisme utopique. Ce volet sera développé dans un prochain article. Cette façon de vivre est tout à fait fascinante au sein d’une communauté complètement coupée de l’Histoire « avec sa grande hache » (G. Pérec), ce qui m’a conforté dans l’idée d’en faire le cadre du récit.
A suivre…
Clément B.
Très bon choix. C’est sur ma liste de voyages d’ailleurs ^^ Il est inscrit au patrimoine mondial de l’unesco depuis 1986 (unesco.org).C’est du lourd 😉
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Merci Christelle ! 🙂 N’hésite pas à faire tourner ! 😉
Bientôt la suite de cet article ainsi que la nouvelle disponibles sur ce blog.
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